\selectlanguage{french} \songcolumns{2} \beginsong{1994} [by={Les Cowboys\ Fringants},cover={sur-un-air-de-deja-vu},album={Sur un air de déjà vu}] \cover \capo{2} \gtab{D}{XX0232} \gtab{A}{X02220} \gtab{Bm}{2:X02210} \gtab{G}{320003} \gtab{F#m}{2:022000} \begin{verse} \[D]J'avais pas mal po\[A]ché mes deux derniers se\[Bm]mestres \[G]Si on exclut le \[D]cours de randonnée pé\[A]destre \[F#m]Mince consolation entre les aban\[Bm]dons et mes autres é\[G]checs \[D]J'me disais qu'j'étais \[A]loin de décrocher mon \[D]DEC \end{verse} \begin{verse} Cette année terminé le camp de vacances J'avais dit aux copains de prendre leurs distances Plus question de niaiser il fallait travailler et être à mon affaire Je parlais même vaguement de devenir notaire \end{verse} \begin{verse} Mais le côté studieux et les bonnes intentions S'effondraient à vue d'œil à force de tentations Car l'appel invitant du salon étudiant et des parties de cartes L'emportait bien souvent sur Platon et Descartes \end{verse} \begin{verse} Pour ne pas couler il fallait jouer de ruses Les travaux en retard toujours la bonne excuse Même prêt à payer un obscur bollé pour qu'il mette mon nom En haut de son travail c'est dire si j'étais con \end{verse} \begin{verse} Octobre arrivé, on fumait des cigarettes Achetées à l'unité s'prenant pour des poètes Le vent dans les cheveux, un sourire niaiseux, un cartable sous la nuque On regardait les filles pendant leur cour d'éduc \end{verse} \begin{verse} Et lorsqu'il nous prenait des envies d'fainéants Le local puant d'la radio étudiante Devenait le repère parmi tous nos confrères fumeurs de bats Des gentils pouilleux en sciences humaines pas d'maths \end{verse} \begin{verse} J'ai souvenir de ce prof un peu baba cool Qui jasait avec nous en nous battant au pool Il me parlait d'la vie et du bonheur aussi de faire ce que l'on veut Parce qu'il voyait surtout que j'étais pas sérieux \end{verse} \begin{verse} Car l'élève modèle était vite redev'nu La mascotte du cégep et le roi des pogne-cul Mais si je restais là malgré mon profil bas c'était pour une raison Qui était une jolie fille aux cheveux blonds \end{verse} \begin{verse} C'est vrai qu'elle était belle, elle s'appelait Manon J'l'avais embrassée au bal de mi-session Mais la réalité celle qui fait dégriser vient parfois nous frapper À coup d'poings sur la gueule par son ex de sept pieds \end{verse} \begin{verse} C'est le lendemain de ce revers cruel Qu'on me mit à la porte, le cul sur une pelle Même que l'directeur me dit avec humeur avant que je m'en aille Qu'il valait sûrement mieux me trouver du travail \end{verse} \begin{verse} Ce nœud-papillon que j'devais enfiler Dans ce buffet chinois qui m'avait engagé Me faisait regretter tout le bon temps passé à flâner au cégep Quand on jouait au trou d'cul en écoutant Led Zep \rep{2} \end{verse} \endsong