\selectlanguage{french} \songcolumns{2} \beginsong{A l'ombre des maris} [by=Georges Brassens,cov=fernande,album=Fernande] \cover \gtab{D}{XX0232} \gtab{A7}{X02020} \gtab{F#7}{2:020100} \gtab{Bm}{2:X02210} \beginverse \[D]Les dragons de vert\[A7]u n'\[D]en prennent pas \[A7]ombrage \[D]Si j'avais eu l'honneur de commander à b\[F#7]ord \[Bm]{A bord} du Titan\[F#7]ic \[Bm]quand il a fait nau\[F#7]frage \[Bm]J'aurais crié :"Les femm's adultères d'a\[F#7]bord !" \endverse \beginchorus \[Bm]{Ne jetez} pas la pi\[F#7]erre à la femme adult\[Bm]ère Je suis derri\[A7]ère \dots \endchorus \beginverse Car, pour combler les vœux, calmer la fièvre ardente Du pauvre solitaire et qui n'est pas de bois Nulle n'est comparable à l'épouse inconstante Femmes de chefs de gar', c'est vous la fleur des bois \endverse \beginverse Quant à vous, messeigneurs, aimez à votre guise En ce qui me concerne, ayant un jour compris Qu'une femme adultère est plus qu'une autre exquise Je cherche mon bonheur à l'ombre des maris \endverse \beginverse A l'ombre des maris mais, cela va sans dire Pas n'importe lesquels, je les tri', les choisis Si madame Dupont, d'aventure, m'attire Il faut que, par surcroît, Dupont me plaise aussi ! \endverse \beginverse Il convient que le bougre ait une bonne poire Sinon, me ravisant, je détale à grands pas Car je suis difficile et me refuse à boire Dans le verr' d'un monsieur qui ne me revient pas \endverse \beginverse Ils sont loin mes débuts où, manquant de pratique Sur des femmes de flics je mis mon dévolu Je n'étais pas encore ouvert à l'esthétique Cette faute de goût je ne la commets plus \endverse \beginverse Oui, je suis tatillon, pointilleux, mais j'estime Que le mari doit être un gentleman complet Car on finit tous deux par devenir intimes A force, à force de se passer le relais \endverse \beginverse Mais si l'on tombe, hélas ! sur des maris infâmes Certains sont si courtois, si bons si chaleureux Que, même après avoir cessé d'aimer leur femme On fait encore semblant uniquement pour eux \endverse \beginverse C'est mon cas ces temps-ci, je suis triste, malade Quand je dois faire honneur à certaine pécore Mais, son mari et moi, c'est Oreste et Pylade Et, pour garder l'ami, je la cajole encore \endverse \beginverse Non contente de me déplaire, elle me trompe Et les jours où, furieux, voulant tout mettre à bas Je crie : "La coupe est pleine, il est temps que je rompe !" Le mari me supplie : "Non ne me quittez pas !" \endverse \beginverse Et je reste, et, tous deux, ensemble on se flagorne Moi, je lui dis : "C'est vous mon cocu préféré." Il me réplique alors : "Entre toutes mes cornes Celles que je vous dois, mon cher, me sont sacrées." \endverse \beginverse Et je reste et, parfois, lorsque cette pimbèche S'attarde en compagnie de son nouvel amant Que la nurse est sortie, le mari à la pêche C'est moi, pauvre de moi, qui garde les enfants \endverse \endsong