{title: Léo} {artist: Les VRP} {album: Vacances prolongées} {cover: vacances-prolongees} {language: french} {columns: 3} {define: Am base-fret 5 frets 0 2 2 0 0 0} {define: Dm base-fret 5 frets X 0 2 2 1 0} {define: E7 base-fret 5 frets X 2 1 2 0 X} Quand sa mère accoucha d'[Am]Léo C'était pour mourir aussi[Dm]tôt Dans les dé[Am]combres d'un bis[E7]trot C'était la [Am]guerre Il a [Am]grandi on n'sait comment En s'inven[Dm]tant plein de mamans Des prosti[Am]tuées, des sans-ar[E7]gent La vraie mi[Am]sère Comme [Dm]il avait de l'aisance Et n'[Am]était pas idiot À [E7]son adolescence Il [Am]devînt gigolo Dans le [Dm]lit des femmes chics Il [Am]fît don de ses dons À [E7]vouloir trop de fric On finit en pri[Am]son Dans la pénombre d'un cachot On enferma le pauvre Léo Avec des brigands, des salauds C'était l'hiver Paraît qu't'étais un prostitué Lui dit un gars de sa chambrée Tu vas pouvoir nous réchauffer Fût pas d'manières N'ayant plus le moral Et voulant en finir En ouvrant un journal, il lût : «Tu peux m'écrire Mon p'tit nom c'est Lila, toi Tu es prisonnier Si tu veux écris-moi Je s'rai ta liberté» Il a fallu bien des années Avant qu'Léo soit relâché Mais un beau jour c'est terminé On le libère Il va pouvoir la rencontrer Celle qu'il appelle ma dulcinée Il va la couvrir de baisers Il fait le fier Il croise sur le trottoir Un cercueil de bois noir Salue les hommes en pleurs Et dérobe une fleur Il arrive excité Et frappe tout essoufflé Mais celle qu'il a aimée Il vient de la croiser Dans ce petit appartement Y'avait pas grand chose d'important Mais sur une table, deux instruments Et une lettre «Mon p'tit Léo, gâche pas ta vie Fais ça pour moi je t'en supplie Prend cet archer, cette scie Deviens honnête» Dans la rue il s'installe Joue d'la scie musicale Mais il joue tellement mal Que même les sourds en parlent Les voisins excédés Par tant d'bonne volonté Un jour furent obligés De l'chasser du quartier Un puis un jour dans les bistrots Y's'passait rien de très nouveau On a pu lire dans les journaux Ce fait divers On a r'trouvé sous un camion Le corps d'un pauvre vagabond Les bras sciés et un archer Un mystère Si encore de nos jours On entend ce refrain C'est que du fond de sa cour, un jour Un musicien Sans s'en douter du reste Cherchant un air nouveau A écrit pour orchestre : «Les Hurlements d'Léo»