{title: La légende du feu} {artist: Jacques Sevin} {language: french} {columns: 2} Les scouts [G]ont mis la [C]flamme Aux bois [G]résineux Écou[G]tez chanter [C]l’âme Qui pal[G]pite en [C]eux. {start_of_chorus} [G]Monte flamme lé[C]gère Feu de camp si chaud si [G]bon Dans la plaine ou la clai[C]rière Monte encore et monte [G]donc Monte en[C]core et monte donc [F]Feu de [C]camp si [G]chaud si [C]bon {end_of_chorus} J’étais jadis un prince Perfide et méchant Dépeuplant sa province Des petits enfants. Me tendit des embûches L’enchanteur Merlin : M’enferma dans les bûches D’un grand bois voisin. Depuis lors je dévore Tout autour de moi. De me voir près d’éclore On tremble d’effroi. Mais des arbres qui flambent Je suis prisonnier Et mes bras et mes jambes Brûlent tout entier. Ce terrible supplice M’a bien converti Et pour votre service Me suis fait petit. Je m’installe en vos chambres À votre foyer Pour réchauffer vos membres Et vous égayez. C’est moi qui vous éclaire Dans les longues nuits, Qui vous rend plus légère La peur ou l’ennui. J’entre dans la cuisine Et fais chanter l’eau, Et je sors de l’usine Par le haut fourneau. Je permets que m’allume Le pauvre ouvrier Forgerons sur l’enclume Ou pâle verrier. Les gerbes d’étincelle Que je sème au vent Emportent sur leurs ailes Vos rêves d’enfant. Si bien que sur la terre Les plus malheureux Sont les traîne-misère Qui n’ont pas de feu. Ma suprême espérance Est qu’un jour viendra Où Dieu plein d’indulgence Me délivrera. Lors j’irai d’une haleine Au divin séjour Retrouver forme humaine Et brûler d’amour ! Mais je sens que j’expire : Écoutez la voix Qui faiblit et soupire D’un vieux feu de bois Ma leçon, ma dernière, Vous dit : « Mes enfants On ne fait rien sur terre Qu’en se consumant ! »