\selectlanguage{french}
\songcolumns{2}
\beginsong{La reine}
  [by=Les Cowboys Fringants,cov=la-grand-messe,album=La grand messe]

  \cover
  \gtab{Em}{022000}
  \gtab{Am}{X02210}
  \gtab{D}{XX0232}
  \gtab{C}{X32010}
  \gtab{Bm}{2:X02210}

  \begin{verse}
    On n'\[Em]avait jamais su de quel pays qu'elle v'nait
    Ni même l'âge qu'elle avait ou comment qu'\[Am]elle s'appelait
    Mais tout l'\[D]monde la surnommait {\og}La \[C]Reine{\fg}
    Dans l'bout d'la rue Sainte-\[D]Catherine \[Bm]et d'la \[Em]Main
  \end{verse}

  \begin{verse*}
    Elle s'promenait dans l'quartier depuis au moins dix ans
    Côtoyant les putains et les itinérants
    Mais quand on entendait son accent
    On s'doutait qu'elle v'nait pas du Lac St-Jean
  \end{verse*}

  \begin{chorus}
    Chaque \[D]soir elle prenait sous son \[Em]aile
    Les clo\[C]chards et les junkies du \[G]fond de ruelles
    Comme un \[Am]ange-gardien venu du \[Em]ciel
    Qui serait atter\[D]ri dans \[Bm]les pou\[Em]belles
  \end{chorus}


  \lilypond{La_reine}

  \begin{verse}
    La nuit avec son pick-up elle faisait sa tournée
    Distribuant des toasts et un peu de café
    Pour donner un p'tit brin de chaleur
    À ceux qui ont l'hiver dret dans le cœur
  \end{verse}

  \begin{verse*}
    Pour les écorchés vifs elle inspirait la paix
    Sa seule présence était comme un baume sur leurs plaies
    Son regard était une lanterne
    Pour les naufragés des sombres tavernes
  \end{verse*}

  \begin{verse}
    Selon c'que dit Paulo un chauffeur de taxi
    Elle aurait fui la guerre pour immigrer ici
    Y a de ça une couple de décennies
    Quand ils ont tué son p'tit gars pis son mari
  \end{verse}

  \begin{verse*}
    Et c'qu'elle aurait trouvé pour s'accrocher à la vie
    C'est d's'occuper des pauvres et des plus démunis
    Au lieu d'vivre triste éternellement
    Elle avait maintenant des centaines d'enfants
  \end{verse*}

  \begin{verse}
    Ça s'est passé hier dans nuit du douze au treize
    En sortant d'son pick-up l'a eu comme un malaise
    Près d'chez elle, au métro du Collège
    On l'a retrouvée morte dans un banc d'neige
  \end{verse}

  \begin{verse*}
    On n'aura jamais su de quel pays qu'elle v'nait
    Ni même l'âge qu'elle avait ou comment qu'elle s'appelait
    Mais c'matin les gens pleuraient {\og}La Reine{\fg}
    Dans l'bout d'la rue Sainte-Catherine et d'la Main
  \end{verse*}

  \begin{chorus}
    Mais au moins elle a repris ses ailes
    Pour partir vers un monde un peu moins cruel
    Et même si elle croyait pas en Dieu
    C'est sûr qu'elle vole quelq'part où l'ciel est bleu
  \end{chorus}

\endsong