\selectlanguage{french} \songcolumns{2} \beginsong{Contes, vents et marées} [by={Les Ogres de Barback},cov={irfan-le-heros},album={Irfan le héros}] \cover \gtab{E&}{6:X02220} \gtab{B&}{6:022100} \gtab{Cm}{3:X02210} \gtab{Gm}{3:022000} \gtab{G#}{4:022100} \begin{verse} \[E&]Sait-on jamais où les vents nous \[B&]mènent ? \[Cm]Moi ils sont venus me mettre un ma\[Gm]tin \[G#]Hélas sur la route de \[E&]Rennes, mauvais de\[B&]stin ! C'est là-bas que j'ai perdu tous mes biens En trahissant naïvement tous les miens Mais ne vous l'avais-je pas pourtant prédit, vous mes amis ? \end{verse} \begin{verse} Cette chanson vous est un peu dédiée Me laissant une chance de me justifier Sur ce temps qui vous fit, d'ailleurs merci, bien des soucis Preuve quand même que rien n'est jamais perdu Qu'y'a toujours une place pour le traître vaincu Pour moi, l'ami, qui jour après jour devins un inconnu \end{verse} \begin{verse} Rappelez-vous, c'était y'a pas si longtemps Un soir décidé j'ai changé de camp Mettant dans le grenier de l'oubli mon utopie Moi la grande gueule des chemins rebelles Une nuit mes idéaux se sont fait la belle Pour des yeux marrons des cheveux bruns, bref, pour une belle \end{verse} \begin{verse} Qui avait la couleur des promenades La douce odeur du parfum des grenades Qui justifiait son titre de bombe, de grenade Mais prière, ne lui en voulez pas trop Autant vrai qu'elle m'ait retourné le cerveau Je fus moi-même juge, condamné, coupable, truand, bourreau \end{verse} \begin{verse} Enfin donc un soir j'ai changé de peau J'ai mis une belle écharpe, des gants, un chapeau Et malheureux j'ai consciemment perdu la mémoire J'ai pris le ticket pour le triste bateau Celui qui vous dérive au fil de l'eau Et vous mène peu à peu dans un bien triste brouillard \end{verse} \begin{verse} J'ai pas fait semblant de toucher le fond Bien sûr j'ai pris l'alcool pour compagnon Juste à gauche de la nuit les poches pleines de hasard J'ai joué le rôle du pilier de comptoir L'alcoolique de service des fins de bars Celui qui traîne, ment et mendie deux-trois coups à boire \end{verse} \begin{verse} C'était Fredo le rigolo du quartier Le gentilhomme, le brave, le bien aimé Celui qui a toujours le sourire mais qui nous fait pitié Mais un soir un homme m'a sauvé la vie C'était pas Jésus, c'était pas Dieu, pardi Juste un homme de passage qui avait bien vécu : un sage \end{verse} \begin{verse} Il connaissait mon prénom, quel hasard ! Puis il m'a dit : {\og}Je t'échange une histoire Contre ta liberté{\fg}. Assurément, j'ai accepté ! Et j'ai mis du temps à me rendre compte Que comme m'a dit ce sage à la fin du conte Quand t'as touché le fond du fond, soit tu crèves, soit tu remontes \end{verse} \begin{verse} Et j'ai pris la meilleure solution Abandonnant toutes mes ambitions Celle qui un beau matin, au coin d'la gueule vous insulte Celle qui au fil des expériences Du vécu, des atouts, des vues, de sa science Celle qui sans prévenir vous fait devenir adulte \end{verse} \begin{verse} Le pire, le comble de cette fin sombre M'en revenant du pays des décombres Tous mes amis avaient également disparu J'ai bien eu du mal à les reconnaître Dû au sérieux de leurs tristes yeux peut-être Je me suis aperçu qu'ils l'étaient tous devenu \end{verse} \begin{verse} Alors{\ldots} \[E&]Sait-on jamais où les vents nous \[G]mènent ? \[Cm]Moi ils sont venus me \[B&]prendre un matin \[E&]Sait-on jamais où les vents nous \[G]mènent ? Moi ils \[Cm]{se sont} bien \[B&]moqués de ma peine ! \end{verse} \endsong