\songcolumns{2} \beginsong{L\'eo}[by=Les VRP,cov=vacances-prolongees] \cover \gtab{Lam}{5:022000} \gtab{Rém}{5:X02210} \gtab{Mi7}{5:X2120X} \beginverse Quand sa mère accoucha d'\[Lam]Léo, c'était pour mourir aussi\[Rém]tôt Dans les dé\[Lam]combres d'un bis\[Mi7]trot, c'était la \[Lam]guerre. Il a \[Lam]grandi on n'sait comment, en s'inven\[Rém]tant plein de mamans Des prosti\[Lam]tuées, des sans-ar\[Mi7]gent: la vraie mi\[Lam]sère Comme \[Rém]il avait de l'aisance, et n'\[Lam]était pas idiot A \[Mi7]son adolescence, il \[Lam]devînt gigolo Dans le \[Rém]lit des femmes chics, il \[Lam]fît don de ses dons A \[Mi7]vouloir de fric, on finit en pri\[Lam]son \endverse \beginverse Dans la pénombre d'un cachot, on enferma le pauvre Léo Avec des brigands, des salauds, c'était l'hiver Paraît qu't'étais un prostitué, lui dit un gars de sa chambrée Tu vas pouvoir nous réchauffer, fût pas d'manières N'ayant plus le moral, et voulant en finir En ouvrant un journal, il lût : tu peux m'écrire Mon ptit nom c'est Lila, toi, tu es prisonnier Si tu veux écris-moi, je s'rai ta liberté \endverse \beginverse Il a fallu bien des années avant qu'Léo soit relâché Mais un beau jour c'est terminé, on le libère Il va pouvoir la rencontrer celle qu'il appelle ``ma dulcinée'' Il va la couvrir de baisers, il fait le fier Il croise sur le trottoir, un cercueil de bois noir Salue les hommes en pleurs et dérobe une fleur Il arrive excité, et frappe tout essoufflé Mais celle qu'il a aimée, il vient de la croiser. \endverse \beginverse Dans ce petit appartement, y'avait pas grand chose d'important Mais sur une table, deux instruments et une lettre ``Mon ptit Léo gâche pas ta vie, fais ça pour moi je t'en supplie Prend cet archer, cette scie, deviens honnête.'' Dans la rue il s'installe, joue d'la scie musicale Mais il joue tellement mal, que même les sourds en parlent Les voisins excédés par tant d'bonne volonté Un jour furent obligés, de l'chasser du quartier \endverse \beginverse Un puis un jour dans les bistrots, y s'passait rien de très nouveau On a pu lire dans les journaux, ce fait divers On a r'trouvé sous un camion, le corps d'un pauvre vagabond Les bras sciés et un archer : un mystère Si encore de nos jours, on entend ce refrain C'est que du fond de sa cour, un jour, un musicien Sans s'en douter du reste, cherchant un air nouveau A écrit pour orchestre : ``Les Hurlements d'Léo''. \endverse \endsong