\selectlanguage{french} \songcolumns{2} \beginsong{Quatre murs et un toit} [by=Bénabar,cov=reprise-des-negociations,album=Reprise des negociations] \cover \capo{2} \gtab{Lam}{X02210} \gtab{Sol}{320003} \gtab{Rém}{XX0231} \gtab{Mi7}{020100} \beginverse \[Lam]Un terrain vague, de vagues clôtures, Un couple divague sur la maison \[Sol]future \[Lam]On s'endette pour trente ans, ce pavillon sera le nôtre, Et celui de nos enfants corrige la femme en\[Sol]ceinte. \[Rém]Les travaux sont finis, du moins le gros \[Lam]œuvre, Ça sent le plâtre et l'en\[Mi7]duit et la poussière toute \[Lam]neuve. \[Rém]Le plâtre et l'en\[Lam]duit et \[Mi7]la poussière toute \[Lam]neuve. \endverse \beginverse Des ampoules à nu pendent des murs, du plafond, Le bébé est né, il joue dans le salon. On ajoute à l'étage une chambre de plus, Un petit frère est prévu pour l'automne. Dans le jardin les arbres aussi grandissent, On pourra y faire un jour une cabane. \rep{2} \endverse \beginverse Les enfants ont poussé, ils sont trois maintenant, On remplit sans se douter le grenier doucement. Le grand habite le garage pour être indépendant, La cabane, c'est dommage, est à l'abandon. Monsieur rêverait de creuser une cave à vins, Madame préférerait une deuxième salle de bain. Ce sera une deuxième salle de bain. \endverse \beginverse Les enfants vont et viennent chargés de linge sale, Ça devient un hôtel, la maison familiale. On a fait un bureau dans la p'tite pièce d'en haut, Et des chambres d'amis, les enfants sont partis. Ils ont quitté le nid sans le savoir vraiment, Petit à petit et vêtement par vêtement. \rep{2} \endverse \beginverse Ils habitent à Paris des apparts sans espace, Alors qu'ici y'a trop de place On va poser, tu sais, des stores électriques, C'est un peu laid c'est vrai, mais c'est plus pratique. La maison somnole comme un chat fatigué, Dans son ventre ronronne la machine à laver. \rep{2} \endverse \beginverse Les petits enfants espérés apparaissent, Dans le frigo, on remet des glaces La cabane du jardin trouve une deuxième jeunesse, C'est le consulat que rouvrent les gosses. Le grenier, sans bataille, livre ses trésors, Ses panoplies de cowboys aux petits ambassadeurs Qui colonisent pour la dernière fois La modeste terre promise, quatre murs et un toit. \endverse \beginverse Cette maison est en vente comme vous le savez, Je suis, je me présente, agent immobilier. Je dois vous prévenir si vous voulez l'acheter, Je préfère vous le dire cette maison est hantée. Ne souriez pas Monsieur, n'ayez crainte Madame, C'est hanté, c'est vrai, mais de gentils fantômes, De monstres et de dragons Que les gamins savent voir, De pleurs et de bagarres, Et de copieux quatre-heures, ``Finis tes devoirs'', ``Il est trop lourd mon cartable'', ``Laisse tranquille ton frère'', ``Les enfants : à table !''. Écoutez la musique, est-ce que vous l'entendez ? \rep{3} \endverse \endsong