\selectlanguage{french} \songcolumns{3} \beginsong{Comment je suis devenu voyageur} [by=Les Ogres de Barback,cov=comment-je-suis-devenu-voyageur,album=Comment je suis devenu voyageur] \cover \gtab{Em}{7:X02210} \gtab{G}{7:X32010} \gtab{B}{7:022100} \gtab{D}{5:X02220} \begin{verse} Il faut que je vous raconte Cette histoire en forme de conte Puisque ma gratte est accordée Je vais vous la chan\[Em]ter {\nolyrics \[G B Em]} \rep{2} \end{verse} \begin{verse*} Il y a \[G]juste der\[B]rière chez \[Em]moi Un grand \[G]parc entou\[B]ré d'un \[Em]bois Trois fois rien d'extra\[D]ordinaire De l'eau, des espaces \[Em]verts \end{verse*} \begin{verse*} C'est une \[G]base \[B]de loi\[Em]sirs Ne vous at\[G]tendez \[B]pas au \[Em]pire Cette chanson termine \[D]bien Tout le monde finit sauf et \[B]sain \end{verse*} \begin{verse} Dans ce petit coin de nature Viennent y respirer l'air pur Toutes les foules du dimanche Des belles filles qui se déhanchent \end{verse} \begin{verse*} Des passionnés de marche à pied Des sportifs bien entraînés En roller ou sur leurs vélos De prétentieux couples bobos \end{verse*} \begin{verse*} En un rien exhibitionnistes La tête en l'air, les artistes Par centaines, les promeneurs En chaise longue, les pêcheurs \end{verse*} \begin{verse*} Nageant au milieu de l'étang Deux majestueux cygnes blancs Pointent la touche amicale D'une carte postale \end{verse*} \begin{verse} Suis-je privilégié ? Peut-être Toujours est-il que ma fenêtre M'offre les toutes premières loges De ce lieu dont je fais l'éloge \end{verse} \begin{verse*} Or, il se trouva qu'un matin Vivant cet acte peu commun Je vis des oiseaux de passage Une quinzaine d'oies sauvages \end{verse*} \begin{verse*} Prendre, de tous ces lieux, l'assaut Je suppose, un peu de repos Profitant des morceaux de pain Que leur jetèrent mes gamins \end{verse*} \begin{verse*} L'accueil se fit naturel Et tous les jours de plus belle Apportant été comme hiver Le gîte et le couvert \end{verse*} \begin{verse*} Point de chasseur à l'horizon La quiétude en toute saison En cas de tempête, un abri La paille changée tous les lundis \end{verse*} \begin{verse*} La police municipale Par arrêté préfectoral Qui vient faire, oh, bougre du sort Office de garde du corps \end{verse*} \begin{verse*} Les passants, badauds amusés Qui viennent les photographier Et pour elles seules tous ces hectares Une vraie vie de star \end{verse*} \begin{verse} Il est toujours de bon augure De parler de grandes aventures Mais à les vivre au jour le jour On tient un tout autre discours \end{verse} \begin{verse*} Un oiseau, c'est pas moins malin Elles prirent comme tout un chacun Une décision perspicace Elles sont restées sur place \end{verse*} \begin{verse*} Finis l'inquiétude et le doute De ne pas être en bonne route Oubliés, tous les kilomètres La migration de leurs ancêtres \end{verse*} \begin{verse*} Le choix de s'en remettre à Dieu Le choix de vivre jeune ou vieux Et ne jamais manger à table Ça devient très inconfortable \end{verse*} \begin{verse*} Risquer de se tordre le cou À chaque instant, on ne sait où Pour crever dans l'anonymat Bref, elles sont restées là \end{verse*} \begin{verse} Moi qui pensais qu'il était bien Comme dans les poèmes de Richepin Moi qui croyais qu'il était sage D'être un oiseau de passage \end{verse} \begin{verse*} Moi qui les vis s'embourgeoiser Leur vie de bohème, oubliée Au matin, pris mon sac à dos Partis au fil de l'eau \end{verse*} \begin{verse*} Sur le chemin, un brin rêveur Devenu voyageur \end{verse*} \endsong